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Avec l'ultra-droite chiraquienne au pouvoir, le salarié actif privé d'emploi est devenu, malgré lui, membre d'une nouvelle ethnie gênante, à abattre coûte que coûte : les chômeurs (tous fainéants bien sûr). Sondages bidons à l'appui (CREDOC, CSA, BVA), tout est fait pour le salir, le discréditer, parce que sa présence fait tache dans la société française bien pensante des classes moyennes lesquelles, bien naïves, se croient immunisées contre le chômage. De surcroît, la prise de conscience par les politiciens que le chômeur est aussi un électeur fait peur. Une raison de plus pour l'ultra-droite, inquiète de perdre l'élection présidentielle de 2007, d'en neutraliser (éliminer) le plus grand nombre possible, quelle que soit la méthode utilisée. Jamais à court d'idées quand il s'agit d'attaquer lâchement les plus fragiles à des fins politiciennes peu reluisantes, la droite extrême s'est donc mise en tête de faire disparaître au karcher ces chômeurs pestiférés qui encombrent les statistiques, en amplifiant le nettoyage ethnique dès la rentrée de septembre ! C'est le projet du Premier ministre Villepin pour ne pas déplaire au Médef et surenchérir par rapport l'ignominie ultra-libérale de Sarkozy. Pourtant, il existe une solution simple, et cependant pas nouvelle, pour commencer à résoudre une partie du problème de l'emploi, tout en ménageant et respectant les principaux concernés : le remplacement accéléré des générations au travail. Des centaines de milliers de seniors, ayant cotisé plus de 30 ans aux régimes de retraite, sont probablement disposés à laisser leur place progressivement, voire immédiatement. Mais, à l'évidence, il n'est pas dans la culture de l'ultra-droite de faire des choix intelligents, humains et opportuns ! Le remplacement accéléré des générations au travail Le remplacement accéléré de la génération descendante par la montante répond à une nécessité imposée par la conjoncture actuelle. Elle est une mesure d'adaptation des ressources d'emplois par un rééquilibrage entre actifs jeunes et moins jeunes. Le remplacement accéléré impose une juste solidarité vis-à-vis des seniors au profit d'une stabilisation et d'une pérennisation des emplois pour les jeunes. Quel que soit le coût financier de cette mesure incitative, il sera toujours inférieur aux sommes colossales englouties par la gabegie des 100 milliards d'euros de fonds publics gaspillés ou détournés chaque année en France. C'est une mesure de bon sens en ce qu'elle permet de transmettre, dans des conditions acceptées par tous (entreprises et salariés), au moment précis où c'est nécessaire -et pas trop tard comme c'est le cas depuis des années- des emplois vitaux pour l'avenir des jeunes, sans préjudice pour les partants. Deux repères révèlent une anomalie « générationnelle » que se garde bien de corriger le gouvernement médefien pour éviter un renversement de tendance sur le marché de l'emploi qui pousserait les salaires à la hausse : le chômage des jeunes et celui des seniors. En 2004, le nombre des jeunes chômeurs de moins de 25 ans était d'environ (Suite page 39)
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