(Suite de la page 36)

Les autres sources de revenus des parlementaires :

L'indemnité mensuelle de conseiller général ou régional  :

  • 1 435 à 2 511 euros  (9 411 à 16 470 francs), suivant les régions ou départements. Un fauteuil de vice-président  donne droit à une majoration de 40%.

L'indemnité mensuelle de maire, ou adjoint (40% du montant) :

  • 610 euros (4 000 francs) pour une commune de moins de 500 habitants,
  • 2500 euros (16 400 francs) pour une ville de 5000 à 10000 habitants,
  • 3 228 euros (21 176 francs) pour une ville de 20 000 habitants,
  • 5 201 euros (34 117 francs) pour une ville de 100 000 habitants ou plus.

L'indemnité mensuelle de président de conseil régional ou général :

  • 5 165 euros (33 880 francs), avec, en plus, un appartement de fonction luxueux, une voiture de forte cylindrée et chauffeur de maître.

L'indemnité mensuelle de président de communauté de communes :

  • 75% de l'indemnité de maire ou adjoint.

Cumul des mandats, une affaire juteuse

Bien que la loi du 25 février 1992 limite le cumul des indemnités à une fois et demie le montant de l'indemnité parlementaire de base,
ce qui porte le maximum perçu en cas de cumul à 7 886,67 euros nets (51 736 francs), celle-ci ne représente qu'une partie des émoluments. Le cumulard reste largement gagnant en dépassant très souvent les 15 000 euros (100 000 francs) mensuels avec les indemnités complémentaires diverses ( indemnité de résidence, de fonctions, de secrétariat, de collaborateurs, sans compter les multiples avantages en nature et autres facilités (courrier, téléphone, transports, etc.).

Utilisation scandaleuse des sommes excédant le plafond des cumulards

Contrairement à ce que la logique voudrait, au lieu de rester dans les fonds publics, le surplus, au delà du plafond de 7 886,67 euros, est redistribué par le cumulard lui-même, à sa discrétion, à ses copains élus du même parti ou de la même assemblée.
Les parlementaires contournent ainsi, le plus « légalement » du monde, la limitation des revenus qu'est censée imposer la loi sur le cumul des mandats. Députés et sénateurs confondus auraient fait encaisser à leur parti, grâce à ce système de financement occulte, plus de 50 millions d'euros en 2004.

Il est loin, très, très loin, le temps où les parlementaires français, désintéressés, faisaient de la politique mus par la seule passion de servir leur pays et leurs concitoyens. Aujourd'hui, être élu député ou sénateur est une affaire juteuse. D'autant plus lucrative qu'elle n'empêche pas (ou presque) de cumuler d'autres revenus provenant de divers mandats locaux ou fonctions exécutives.
Une nouvelle caste de privilégiés ponctionne donc la République  sans vergogne, pendant que 10 millions de Français tirent le diable par la queue et que des millions d'autres peinent à joindre les deux bouts.


Verdi

Sources : Budget 2005 des assemblées parlementaires. Contribuables Associés. Assemblée nationale. Sénat. Enquête NCO 1997}

  • 300 millions d'euros (2,6 milliards de francs) : c'est l'économie annuelle que l'Etat pourrait réaliser en supprimant le Sénat (346 sénateurs). De Gaulle, en 1969, avait contesté son utilité.   

http://vive.laliberte.chez.tiscali.fr

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