(Suite de la page 38)

580 000, soit un ordre de grandeur assez proche des 450 000 chômeurs de plus de 50 ans. Delà à prétendre que libérer les emplois occupés par des seniors -par les départs anticipés- dégagerait une quantité d'emplois équivalente pour les jeunes, serait un calcul pas tout à fait exact. Car, il n'y a pas nécessairement correspondance entre la recherche des uns et l'offre rendue ainsi immédiatement disponible.
Reste que, sur la durée (plusieurs années), cette hypothèse du remplacement "accéléré" d'une génération par la suivante mérite certainement beaucoup plus d'intérêt que le renforcement monstrueux, dès la rentrée prochaine, des mesures coercitives et répressives contre les exclus de l'emploi. Des dispositions criminelles visant à éradiquer, non pas le chômage, mais les chômeurs, sans se soucier le moins du monde de leur devenir, et encore moins de leur souffrance et de celle de leur famille ou de leurs proches.
L'urgence : organiser et harmoniser départs et arrivées entre générations pour libérer des postes de travail
-Première priorité : les jeunes de 18 à 45 ans. Il faut réunir les conditions pour que les jeunes puissent entrer ou se maintenir sereinement dans la vie active. Pour ce faire, il convient d'organiser le départ progressif, négocié et volontaire, des plus de 50 ans encore actifs afin de libérer le plus vite et le mieux possible des postes en entreprises privées et dans la fonction publique.
-Deuxième priorité : les exclus du travail de plus de 45/50 ans. Pour les plus de 45/50 ans privés d'emplois, il faut instaurer, comme en Belgique, la dispense de recherche d'emploi pour ceux qui le souhaitent avec, à la clé, une compensation financière qui leur permette un revenu décent, en attendant la retraite.
La solution de l'ultra-droite dès le mois de septembre : le "nettoyage" ethnico-social au karcher
Dans les pays industrialisés, la part des emplois "marchands" diminue inexorablement dans une économie de marché mondialisée ultra-libérale, soumise à la règle du profit maximum et immédiat. Depuis son arrivée inopinée en 2002, le gouvernement d'ultra-droite français n'a jamais manifesté la moindre intention d'imposer un autre système économique, qui replacerait l'être humain au centre des préoccupations. Faut pas rêver ! Pire, Villepin va réduire de façon drastique la part des emplois publics. Résultat : le volume d'emplois disponibles, privés ou publics, va aller encore en diminuant au cours des années à venir.
Face à ce constat, que fait la droite depuis qu'elle gouverne? Au service d'intérêts financiers privés aujourd'hui représentés par Madame Parisot (présidente ultra-libérale du Medef), elle ne connaît qu'une réponse et n'en démord pas : le "nettoyage" ethnico-social des chômeurs, pour ne pas dire la solution "finale", qui sera appliqué sans pitié, au karcher (voir l'article de Remi Barroux ci-après). C'est ce que préconise sans cesse le dangereux agité Sarkozy. C'est le choix délibéré de la destruction du tissu social débutée sous Balladur en 1993 et amplifiée depuis 10 ans par l'UMP/UDF sous la présidence de Chirac.
Cette politique est soutenue et inspirée par des parlementaires revanchard(e)s de droite extrême, peu engageant(e)s, qui ne représentent pourtant que 20% de l'électorat, lesquels ne sont là que pour s'en mettre plein les poches -30 000 euros au moins par mois- et cumuler les avantages et privilèges. Accessoirement, ils pondent des propositions de loi odieuses -dont s'inspire à présent très largement Villepin pour matraquer les chômeurs- invariablement dirigées contre les catégories sociales les plus fragiles (voir la proposition de loi de Mme Joissins-Masini ci-après)
Les pouvoirs scandaleux donnés aux conseillers généraux et aux maires pour qu'ils traquent les chômeurs : la porte grande ouverte au clientélisme et à l'arbitraire
Quant au plan de cohésion social de M. Borloo, les dispositions qu'il contient portent la marque du retour à une société de maîtres et de serfs, dans laquelle les employés seront corvéables à merci, comme en témoigne la récente autorisation du travail de nuit...

(Suite page 40)

http://vive.laliberte.chez.tiscali.fr

Fermer la fenêtre

Page précédente

Page suivante