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CONTRE LES VIOLENCES UMP : LA DESOBEISSANCE CIVILE Une fois encore, un sondage, celui de CSA (commandité par qui ont sait), arrive à point nommé pour fustiger la révolte des exclus de la République, en annonçant qu'une majorité de Français soutient, soi-disant, Villepin, et serait d'accord avec le couvre-feu ! Une fois encore, la manipulation de l'opinion, facilitée par le rejet instinctif de la violence qui se déclenche chez la plupart d'entre nous, vise à masquer la réalité d'une révolte sociale profonde, qui n'en est qu'a ses prémisses, contre la République bananière chiraquienne. Face à l'ignominie qui frappe leurs concitoyens - notamment les plus fragiles -, les fonctionnaires concernés doivent choisir entre la collaboration infâme avec l'UMP et la résistance. Ils doivent refuser d'appliquer les lois scélérates votées depuis mai 2002.
L'Etat UMP-UDF affiche désormais son véritable visage. Le coin du voile qui dissimulait encore un peu les crapules de ce parti est tombé. Il s'agit bien d'un régime fasciste dorénavant sans complexe. Malgré les apparences faussement débonnaires de certains ministres et parlementaires, le vernis craque. Et ils osent prétendre incarner la France. Et ils osent revendiquer la respectabilité. Et chacun y va de ses cris d'orfraie. Vichy, Laval, Pétain voilà les seules références historiques que la grande majorité de crétins abrutis et revanchards de l'UMP connaissent. Il a fallu une énième et odieuse provocation de l'apprenti dictateur Sarkozy, et la brutalité de la mort de deux ados innocents, pour que l'édifice ignoble se lézarde.
En d'autres temps, l'insurrection aurait déjà éclaté Pourquoi cette colère prend-elle un caractère dur, allant jusqu'à l'émeute et à la destruction ? C'est en réponse à un pouvoir imbécilement provocateur qui ne connaît qu'un seul langage : la répression, la régression, l'oppression des plus faibles et le matraquage des populations les plus exposées. Il est naturel que l'extrême violence sociale des puissants contre les faibles trouve un écho tout aussi violent chez ceux qui la subissent. Et certains s'en étonnent ? En d'autres temps, une insurrection aurait déjà éclaté pour tenter de débarrasser la France de cette nouvelle extrême-droite.
Les jeunes disent tout haut ce que beaucoup de Français pensent Ils veulent que cessent les violences ? D'accord. Mais que se passera-t-il ensuite ? La routine de l'exclusion, la poursuite des vexations, l'enracinement de la discrimination sociale et raciale ? Contrairement à ce que prétendent les méprisables médias inféodés au service de la propagande gouvernementale, ces jeunes disent aujourd'hui tout haut ce que des millions de Français pensent, pas seulement en région parisienne - où les plaies sont béantes dans la population des banlieues-, mais aussi dans toutes les provinces, y compris les plus reculées.
(Suite page 54)
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