LE  « DROIT DE MOURIR » REFUSE


Fin de vie et euthanasie : du « laisser mourir au « faire mourir » ou l'hypocrisie des politiciens ! En France, on mourra français avec le feu vert de médecins français !
Pas question d'accéder à la demande d'un quelconque « droit de mourir », tel que le demandait Vincent Humbert. « J'écarte le modèle législatif belge ou néerlandais qui ont légalisé l'euthanasie »  avait averti le ministre Douste-Blazy.


Du mourir bushien au mourir doustien


Si au USA, Bush, grand prêtre d'une « culture de vie » interdisant l'avortement et l'euthanasie au nom de principes religieux dont il se proclame le hérault dûment mandaté par Dieu dans sa croisade du Bien contre le Mal, en France Douste-Blazy veut octroyer aux seuls médecins le droit et la décision de « laisser mourir » les patients en fin de vie. Pas question d'envisager d'accéder à la demande de celui qui a décidé de quitter une « vie » qu'il ne supporte plus.

Pays de l'humanisme, la France se devait de se distinguer de ces nations peu civilisées et quelque peu barbares du Nord de l'Europe qui reconnaissent à leurs ressortissants le « droit de mourir » !

La nouvelle loi qu'ont voté les Parlementaires français concernant « l'accompagnement de fin de vie » a pu être présentée  comme une alternative à l'euthanasie mettant ainsi un terme au débat concernant l'opportunité éventuelle de sa légalisation.  Il n'en est rien.

Sur injonction du ministre, l'euthanasie est restée un sujet tabou pour la Mission parlementaire qui avait été créée à la suite de l'émotion causée dans l'opinion par « l'affaire Humbert », le jeune tétraplégique dont la mère et un médecin avaient accédé à sa demande expresse et constante du « droit de mourir ».

On avait pourtant pu penser que cette « mission » débatte de l'euthanasie, ce terme employé le plus souvent à tort et à travers, mais dont la seule définition exacte est la suivante
: "l'acte pratiqué par un tiers qui met intentionnellement fin à la vie d'une personne à la demande de celle-ci".

Ainsi, le modèle français original d'accompagnement dans la mort, présenté avec  fierté par le ministre de la santé, ne demandera aucune modification du code pénal. Tout juste quelques modifications mineures des articles 37 et 38 du Code de déontologie médicale que proposeront les médecins eux-mêmes et eux seuls .

Ainsi, les grands principes sont-ils saufs :
au « pays des droits de l'homme », l'euthanasie sera toujours assimilée à un assassinat, poursuivie et punie comme tel. Et comme ne manque pas de le répéter Marie de Hennzel, l'inévitable spécialiste médiatique de l'accompagnement des mourants français, la nouvelle loi ne privera personne des riches instants d'une agonie assumée. !

« Droit de mourir » : une loi pour protéger d'abord les médecins


C'est pourtant bien l'euthanasie que réclamait Vincent Humbert en réclamant « le droit de mourir ». Il n'était pas médicalement parlant « en fin de vie », il aurait pu encore « vivre » longtemps dans son état à l'instar des centaines de tétraplégiques ou de vieillards qui refusent les progrès inéluctables d'une déchéance irréversible et qui réclament  instamment d' « en finir » avec une « vie » qu'ils ne supportent plus, ce dont ils sont les seuls juges ou encore comme ces malades qui se savent atteints d'une maladie incurable et veulent éviter une dégradation inéluctable.

En réalité, cette « nouvelle législation », présentée à tort, très médiatiquement et avec beaucoup d'hypocrisie comme instaurant un « droit de mourir », a  d'abord et en priorité pour but de protéger des médecins pour avoir « aidé à mourir » certains de leurs patients contre les accusations de crime ou d'assassinat dont ils sont parfois (et de plus en plus) l'objet. Il ne s'agit  en fait que de « légaliser » des pratiques quotidiennement mises en ouvre depuis des lustres dans les services hospitaliers de réanimation bien que régulièrement niées jusqu'à  maintenant par le corps médical dans son ensemble par peur de poursuites légales. Or on

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