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présidentielles. Dans ses rangs, le mini-séisme à peine passé, la troupe des politiciens de salon s'était empressée de reprendre ses gesticulations (ce qui faisait se tordre de rire les engeances). Histoire de se rassurer sur sa propre existence ! Jamais il n'y eut autant de candidats dans les circonscriptions. De 6, en mars 1993, ils étaient passés à 14, en juin 2002, dans la circonscription de Beauvalet et Flotte. Les deux arrogants godelureaux étaient aux anges. Confortés dans leur nullité par la victoire sans appel de leur délinquant timonier, ils étaient repartis, sûrs d'eux, en goguette dans leur brousse d'élection à la rencontre des ploucs dégénérés qui la peuplent ( et bien évidemment acquis par avance à la cause des deux nigauds). Avec ces énergumènes, emblématiques de la connerie triomphante, dont la profondeur de la pensée politique parvenait, au mieux de leur forme, à rivaliser avec l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes, la régression sociale, économique et culturelle allait pouvoir reprendre de plus belle. Les femmes de toutes générations allaient pouvoir continuer à se pâmer devant eux, remerciant la nature d'avoir produit deux aussi beaux culards… Malheureusement, pendant les années qui suivirent, le règne politique des crétins de cet acabit allait provoquer en France des dégâts considérables et parfois irréversibles dans les couches défavorisées, et plus tard, dans les couches moyennes. Ainsi qu'une désertification et un appauvrissement accélérés de cette contrée de France. Le 5 mai, pensant faire acte de salubrité contre Le Pen, une « certaine » France, aveuglée par le déferlement médiatique de médias complices craignant pour leurs privilèges, a consolidé la pègre politicienne. Ce faisant, elle a tué dans l'œuf l'espoir de millions de Français de sortir, enfin, de la galère. Il en avait été affecté, sans trop le faire paraître. Il savait combien la nature humaine peut être contradictoire et versatile. Il se souvenait d'un passage de l'Ancien Testament où Moise, prêchant dans le désert, ne parvint pas à éloigner son peuple des cités de Sodome et Gomorrhe. Dans une cacophonie indescriptible, parler était devenu inutile. Pour lui, l'engagement politique marquait le pas après 10 ans d'un combat inégal. Tout au long de cette route semée d'échecs à répétition, seuls quelques rares et courageux proches ou ami(e)s) avaient accompagné son combat jusqu'au bout : Corinne, Françoise, Jean-Pierre, Martine, Monique, Christine, Stéphane, sans oublier Jean-François, Iris et d'autres fidèles. En chemin, quelques "indépendants", plus influençables, s'étaient laissés distraire par le chant des sirènes…
Verdi. 18 mai 2002
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