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BEATRICE SCHONBERG-BORLOO (France 2) INDIGNE DE LA CHARTE DES JOURNALISTES
Il ne doit exister aucun lien entre un pouvoir et les journalistes professionnels. La Charte de 1938 est claire sur ce point. Dans le cas de Béatrice Schönberg- Borloo, présentatrice du « 20 heures » de France 2, le lien est avéré et ne peut que nuire à son indépendance. D'autant plus que Jean-Louis Borloo, son mari, n'est pas un simple conseiller municipal, puisqu'il détient un pouvoir exécutif au plus haut de la hiérarchie de l'Etat, celui de ministre. Au regard de la Charte de 1938, reproduite ci-dessous, son épouse devrait donc abandonner sa fonction actuelle.
La déontologie du journaliste a été définie pour la première fois en juillet 1918 par le Syndicat national des journalistes. Elle a été redéfinie en janvier 1938 dans un document intitulé la Charte des devoirs professionnels des journalistes français qui sert depuis de référence éthique aux journalistes professionnels : Un journaliste, digne de ce nom, prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes;
tient la calomnie, les accusations sans preuves, l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles; ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine en matière d'honneur professionnel; n'accepte que des missions compatibles avec la dignité professionnelle; s'interdit d'invoquer un titre ou une qualité imaginaire, d'user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque;
ne touche pas d'argent dans un service public ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d'être exploitées; ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale ou financière; ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque; ne sollicite pas la place d'un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures; garde le secret professionnel; n'use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ; revendique la liberté de publier honnêtement ses informations; tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières; ne confond pas son rôle avec celui du policier.
Béatrice Schönberg-Borloo ne respecte pas la Charte des journalistes Madame Borloo n'a pas été placée et (surtout) maintenue à ce poste de présentatrice du journal de 20 heures de la principale chaîne publique française par hasard... Les intentions des directeurs de chaînes sont évidentes : ne pas déplaire au pouvoir en place, surtout quand celui-ci est le plus retors que la France ait connu depuis 50 ans. Des liens trop étroits entre presse et pouvoir dénaturent la fonction d'informer et remettent en cause l'éthique de la profession telle que définie par sa charte. Aux journalistes à exiger que soient respectées à la lettre les règles qui consacrent (théoriquement !!!) l'indépendance des journalistes. Madame Borloo, comme Madame Ockrent en son temps, et d'autres ne respectent pas cette charte !
L'avenir de l'information c'est ici, sur Internet ! En réponse à certaines interrogations (compréhensibles en cette période liberticide) sur la crédibilité des journalistes, il convient de dire qu'il existe encore une poignée d'entre eux (quelques centaines?) dignes de leur mission. Ils ont pour la plupart été écartés des médias et journaux. Ce qui ne les empêche pas de continuer à écrire, sur les réseaux, comme Indymédia ou Bellaciao par exemple. Les autres, soit 90% des 34 000 encartés, ne sont plus que des "communicateurs" serviles et craintifs au service d'une presse -écrite et audiovisuelle- aux mains des marchands d'armes (Dassault, Largardère,, etc) et des gouvernants de l'extrême-droite UMP. Quant à Mme Borloo, c'est une affaire de conscience personnelle, elle aurait dû quitter d'elle-même sa place de présentatrice "vedette" (ce qui ne l'empêchait nullement de continuer à faire son métier dans un poste moins soumis aux connivences avec le pouvoir en place) dès la nomination de son compagnon au gouvernement ! Verdi
mercredi 12 avril 2006
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